Influenza Aviaire : une situation toujours dégradée
Deux nouveaux foyers IAHP ont été confirmés en élevage la semaine dernière dans la Manche et dans la Somme.
Des mortalités sont toujours constatées au sein de l’avifaune aquatique sur le littoral.
Maintien de la Zone de Contrôle Temporaire (ZCT)
Les constats réguliers de mortalité de goëlands sur nos côtes ont conduit la Préfecture à maintenir la Zone de Contrôle Temporaire. Cette zone littorale est considérée à risque très élevé d’Influenza Aviaire.
Les contraintes de claustration et de limitation des mouvements des volailles s’imposent aux éleveurs.
La DDPP est en mesure d’accorder des dérogations, il ne faut pas hésiter à la solliciter.
Les deux derniers cas en élevage confirmés la semaine dernière dans la Manche et la Somme sont très certainement en lien avec l’avifaune aquatique. En effet, des mortalités de goëlands et de cygnes avaient été signalées et confirmées dues au virus H5N1 courant juillet.
L’Anses rappelle l’intérêt de respecter les règles de Biosécurité
Face au risque permanent d’Influenza Aviaire, le respect strict des règles de Biosécurité s’impose.
Dans un rapport publié en juillet dernier, l’Anses revient sur l’épisode d’Influenza Aviaire qui a frappé l’élevage français depuis décembre 2021.
A la lumière des différents cas, l’Anses indique que les failles dans l’application des règles de Biosécurité peuvent expliquer en partie la diffusion rapide du virus. Dans ce même rapport, l’Anses identifie la concentration des élevages dans certaines zones comme un facteur de risque prépondérant. Enfin, l’Anses précise que la subtilité du virus peut expliquer l’échec partiel de la lutte contre ce dernier. En effet, il a été montré qu’il existe une excrétion virale préclinique qui a pris en défaut la détection précoce.
Au-delà des constats, l’Anses propose des voies d’amélioration dans l’objectif de limiter l’impact de l’Influenza sur l’élevage avicole français.
Les espoirs fondés sur la vaccination constituent une piste positive. Toutefois, la vaccination ne pourra jamais se substituer aux mesures de Biosécurité.
Un risque zoonotique
La fréquence des cas d’Influenza Aviaire sous différentes formes fait craindre le passage potentiel à l’Homme.
De nombreux articles font état de transmissions interspécifiques. C’est le cas tout récemment avec des renards morts dans la région d’Ostende (Belgique) à la suite de consommation de goëlands atteints de H5N1.
Cette grande fréquence de cas d’Influenza peut entraîner mutations et réassortiments viraux.
C’est pourquoi, il est vivement recommandé aux éleveurs de volailles et de porcs de se vacciner contre la grippe saisonnière.
La catastrophe connue par les éleveurs avicoles cette année ne doit pas se reproduire. Insister sur la Biosécurité peut paraître pénible, toutefois c’est la seule possibilité actuelle de protéger l’élevage et les filières avicoles.
Christophe Savoye
Le GDMA propose une nouvelle journée de formation à la Biosécurité en élevage Avicole, le 13 Septembre 2022 à Bois-Guillaume, vous trouverez le programme de formation ci-contre.
Merci de bien vouloir vous inscrire dès maintenant en nous retournant la fiche d’inscription dûment renseignée, afin que nous puissions vous faire suivre le contrat de formation et le règlement intérieur pour engagement.