L’indicateur Paratuberculose en Race Normande

 

Témoignage d’éleveurs en race Normande

 

La paratuberculose est une maladie insidieuse due à une bactérie très résistante dans l’environnement. Les animaux se contaminent principalement pendant leurs premiers mois de vie et ne développent les symptômes (diarrhée, amaigrissement) que quelques années plus tard, souvent à la suite d’un stress. Quand la paratuberculose se déclenche, les animaux peuvent très vite maigrir et devenir une non-valeur économique avant d’en mourir. Pendant cette phase, ils sont très fortement excréteurs et peuvent contaminer des jeunes.

Dans notre département, un tiers des élevages laitiers est infecté (dépistage annuel lait de tank) et près de deux tiers des allaitants (dépistage sérologique en prophylaxie). L’impact économique de cette maladie est basé sur les pertes directes, les réformes anticipées, les baisses de production (en lait et en valeur bouchère, même si l’animal n’est pas en phase clinique !), il est estimé à 32 à 95€ /an, par vache présente dans un élevage infecté.

La lutte contre cette maladie consiste à limiter la contamination des veaux, augmenter l’immunité générale des animaux (meilleure gestion des phases de transition/stress), limiter les stress (gestions des autres maladies de l’élevage), mais aussi depuis peu à sélectionner les animaux résistants. En effet, des gènes de résistance ont été mis en évidence en race Prim Holstein et Normande, avec des résultats prometteurs (bonne héritabilité). L’usage en IA de taureaux résistants et du génotypage sur les femelles sont des pistes complémentaires prometteuses pour maîtriser cette maladie.