Peste Porcine Africaine : point de situation
La situation à l’est de l’Europe ne s’améliore pas. En particulier en Pologne où 66 foyers ont été détectés dans des élevages, principalement à l’est du pays à proximité de la frontière Biélorusse.
A l’ouest de la Pologne, en zone frontalière avec l’Allemagne, c’est actuellement le statu quo, aucun nouveau cas n’a été répertorié, en particulier dans la faune sauvage.
A ce jour la Pologne compte déjà plus de foyers qu’en 2019.
La situation en Roumanie reste également très préoccupante.
Situation en Belgique.
L’épisode est considéré comme clos et la Belgique espère retrouver dans un avenir très proche son statut de pays sans PPA, a priori à l’automne prochain.
En effet, la dernière carcasse fraiche testée positive à la PPA correspond à une jeune laie abattue le 11 aout 2019, 827ième cas. Au 27 aout 2020, 833 cas positifs ont été confirmés, la dernière en mars 2020.
Chacun des six derniers cas était à l’état d’ossements signifiant une mort très antérieure à la découverte. Ainsi la PPA était bien présente en Belgique en aout 2019 mais il parait improbable que le virus circule encore.
Cette estimation a conduit les autorités sanitaires belges à envisager le retour au statut sans PPA.
Le mystère majeur de cette crise demeure la cause de la contamination.Trois théories ont été suggérées, toutes mettent en cause le comportement humain. Aucune n’a été prouvée à ce jour. La plus connue est liée au comportement éventuel d’un chauffeur de l’est qui aurait jeté un mauvais sandwich servant ensuite de nourriture aux sangliers ! La deuxième hypothèse porte sur l’importation illégale de sangliers depuis l’Europe de l’est par des sociétés de chasse belges. Enfin, la troisième théorie porte l’attention sur les militaires de camp de Lagland qui ont participé à des manœuvres dans les pays baltes au printemps 2018. L’importation du virus aurait été involontaire, plusieurs cas de sangliers positifs ayant été découverts dans l’enceinte du camp.
Les efforts de réduction de population de sangliers, de limitation des mouvements semblent avoir porté leurs fruits à l’instar de la méthode appliquée il y a quatre ans en République Tchèque.
Néanmoins, la vigilance doit demeurer. En effet, la situation générale de la PPA en Europe n’autorise pas à lever la garde.